Publié dans Editorial

Pour qui sonne… !

Publié le lundi, 18 janvier 2021

Pour qui sonne le glas ! Le jour fatidique arrive. La session extraordinaire (la première d’ailleurs) du Sénat se tient en ce deuxième mardi comme le veut la Constitution. En effet, dans l’Art 78, par analogie aux dispositions légales qui régissent l’Assemblée nationale, le Sénat se réunit le deuxième mardi qui suit la proclamation des résultats. Une session spéciale qui, pour le cas présent, met fin définitivement à l’existence du Sénat (ancienne formule) et met sur les rails définitivement le Sénat (la nouvelle formule). Le Sénat est mort, vive le Sénat ! Et pour qui sonne… la sonnerie de la mort ? Le dernier bastion du régime HVM s’écroule et le dernier bataillon radicalisé défendant les causes de l’ancien régime bleu et surtout du Président déchu Rajaonarimampianina évacué.
En 2015, au point culminant de la puissance sans partage du parti au pouvoir HVM, le régime Rajaonarimampianina saccagea la Chambre haute. Le « Hery vaovaon’i Madagasikara » (HVM) rafla presque la totalité des sièges élus et ceux de nommés. TIM et MAPAR durent se contenter des miettes sinon quelques brins de sable notamment pour le parti de Rajoelina Andry Nirina. Le parti bleu dictait la règle du jeu. L’opinion publique nationale fut témoin des absurdités ou des enfantillages des sénateurs de la majorité d’Anosikely dans la gestion des affaires au Palais de verre. Et les barons au pouvoir ayant verrouillé le régime croyait que la terre et le… ciel leur appartenaient et ne souciaient de rien.
L’élection présidentielle de 2018 remettait tout en cause. Le rêve de s’éterniser au pouvoir s’évanouit d’un coup ! Battu à plate couture, le Président sortant Rajaoanarimampianina Hery, candidat à sa propre succession trébucha… à terre. N’obtenant que quelques poussières de voix (8 % et des miettes), le tout puissant Rajao dut s’effacer avec humiliation de la scène politique nationale. Absent dans les travées de l’Assemblée nationale, le HVM ne dispose que le Sénat pour porter haut le flambeau du moins ce qui en reste du « Fanjakan-dRajao ». Malheureusement, la Constitution n’accorde que très peu de marge de manœuvre à la Chambre haute dans le mécanisme du pouvoir sinon dans le rouage des Institutions au sein de la République. Entre autres, le Sénat n’est d’aucune utilité sans la présence de l’Assemblée nationale. A travers la navette entre les deux Chambres, l’Assemblée de Tsimbazaza a le dernier mot. Etant les représentants élus au suffrage universel direct, les députés jouissent de la pleine puissance de la décision finale. Elus au suffrage indirect, les sénateurs doivent se contenter d’un cadre de responsabilité limité au niveau de la consultation. Mais n’empêche que les parlementaires HVM ralliés par ceux du TIM formant ainsi le socle de l’Opposition, ont pu faire du bruit. Seulement, rien que du bruit ! Les vaines gesticulations des Rivo Rakotovao, des Olivier Rakotovazaha et bien d’autres ne parvinrent pas à influencer le cours des évènements.
L’arrivée au pouvoir du jeune et visionnaire Rajoelina Andry à l’issue d’une élection libre et démocratique balaya d’un seul coup tous les espoirs. Les ambitions de vouloir s’accrocher au fauteuil doré tombèrent à l’eau. C’est la fin de l’épisode !
La session spéciale d’aujourd’hui s’enchaîne sur les élections des membres du Bureau permanent dont principalement le président du Sénat.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves
  • Gestion budgétaire 2025 - Les engagements liés aux dépenses non essentielles suspendus
  • Crise sociale - La Transition à l’épreuve du réel
  • Assemblée nationale - La formation du Bureau permanent au point mort
  • Dérives au sein des Forces armées - Le CEMGAM tape du poing sur la table
  • Actu-brèves
  • Mission d’observation - Les pro-Rajoelina entendus par les émissaires de la SADC
  • ACTU-BREVES

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

A bout portant

AutoDiff